La question migratoire fait partie des débats épineux du monde contemporain. Cet intérêt s’explique par l’afflux des migrants dans le monde. D’après les Nations unies, ils représentent environ 272 millions de personnes en 2019. Mais concrètement : qu’est-ce qu’un migrant ? Ce statut est-il reconnu par la législation internationale ? Comme le différencier des autres notions couramment utilisées ? 

Définition du terme « migrant »

Actuellement, aucun traité ni texte international ne définit exactement le terme « migrant». Toutefois, il est possible de se référer aux termes employés par les Nations Unies. Cette organisation internationale considère le migrant comme une personne qui réside dans un pays étranger pour une durée d’un an au moins.

De ce fait, un migrant fait donc partie des déplacés. Il reçoit cette qualification, quelles que soient les raisons qui l’ont poussé à quitter son pays d’origine. Par exemple, il peut s’agir d’une cause économique, d’une question de regroupement familial, ou encore d’un souci d’obtenir un statut de réfugié politique.

Dans tous les cas, ce statut est accordé à toutes personnes qui se déplacent dans un pays étranger, quels que soient les moyens utilisés pour y arriver. Cette fois-ci, on peut donc y inclure à la fois les migrants légaux et les clandestins en situation irrégulière. 

La différence entre migrant et réfugié

Souvent confondues, ces deux notions englobent toutefois deux réalités distinctes. À la différence d’un migrant, le terme réfugié est prévu par un instrument juridique international. La convention de 1951 le définit comme une personne qui quitte son pays d’origine afin de fuir une persécution liée à son appartenance à un groupe religieux, politique, communautaire ou social. Dans ce dernier cas, l’objectif d’une personne en voie d’obtenir le statut de réfugié est simple : elle souhaite recevoir la protection du pays d’accueil. Mais en attendant sa reconnaissance, elle est qualifiée de demandeuse d’asile.

La différence entre le migrant et les autres notions

Le terme migrant prête à confusion, d’où l’intérêt de le différencier des notions suivantes :

  • Clandestin ou sans papier : il désigne une personne qui entre illégalement dans la frontière du pays d’accueil. Malheureusement, elle se trouve donc dans l’illégalité ;
  • Le travailleur migrant : il s’agit d’une personne qui exerce une activité professionnelle au sein d’un pays étranger ;
  • Le déplacé interne : ce dernier est obligé de quitter sa résidence habituelle à cause d’un conflit, d’une persécution, ou encore de catastrophes naturelles. À la différence d’un migrant, il n’a pas quitté la frontière de son pays d’origine. 

Évidemment, à part ces notions connexes, il est toujours possible d’accompagner le terme migrant avec d’autres substantifs (international, environnemental…).