Des siècles après sa consécration, la liberté d’expression continue de susciter l’intérêt des personnes du monde entier. Se trouvant souvent au centre des débats juridique, politique et social, cette notion a pris énormément d’ampleur à mesure que le temps avance. Donnée par l’un des articles de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948, la liberté d’expression est définie comme un droit permettant à toute personne d’exprimer ses opinions de différente manière. Cela peut être par exemple, son choix des vêtements, ses options politiques, etc. 

La liberté d’expression en tant que liberté fondamentale

Le fait de pouvoir s’exprimer et de penser librement étant inhérent à l’individu, la liberté d’expression a été consacrée comme une des libertés fondamentales dans les États démocratiques, pluralistes et libérales. En effet, jouant même un rôle clé dans l’instauration de la démocratie, elle se décline en d’autres libertés distinctes telles que la liberté de presse ou la liberté de manifestation. Garante du respect de divers droits et libertés, elle a fait l’objet d’une première consécration dans les termes de la Déclaration des droits de l’Homme et des Citoyens de 1789. Étant également un des socles de la mise en place de l’État de droit, elle est mentionnée dans les dispositions de la Constitution de la plupart des pays européens, dont la France. Par ailleurs, la liberté d’expression a été réaffirmée sur le plan régional par l’article 10 de la Convention européenne des Droits de l’Homme qui dispose que « Toute personne a le droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérences d’autorités publiques et sans considération de frontière ».

Une liberté qui a tout de même des limites 

Bien qu’on parle ici de liberté fondamentale garantie par des lois et des conventions internationales, il est toutefois bon de rappeler que cette dernière n’est pas absolue. En effet, il existe des restrictions à la liberté d’expression. La possibilité de limite à ce droit a été apposée dans l’article 19 du pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966. Cet article évoque en outre qu’une restriction de la liberté d’expression est possible dans la mesure où celle-ci est prescrite par la loi et est nécessaire. Ainsi le fondement de l’atténuation de cette liberté doit se baser sur l’intérêt général et l’ordre public. Par ses deux concepts juridiques, on entend par exemple : la sécurité nationale, la sûreté publique ou l’intégrité territoriale.